À l’heure où la mondialisation et la surconsommation modèlent nos sociétés, il n’est pas toujours évident d’adopter les bonnes pratiques. Sans cesse, l’univers impitoyable de la mode nous incite à acheter des vêtements dont la composition et les secrets de fabrication sont souvent peu stylés. Si tu veux figurer en bonne santé et avec dignité sur le podium de la grande classe, alors rien de tel que de te vêtir de manière écoresponsable. Un concept qui te permet de développer une conscience éthique tout en assurant ton bien-être et celui d’autrui. De quoi mettre du baume au cœur, de donner le sourire aux lèvres et de booster le moral. Bref, un cocktail de vitalité et de bonne humeur à consommer sans modération dans notre article dédié à l’art de s’habiller éthique.
Du fait de leurs propriétés chimiques et physiques, les fibres textiles – naturelles, artificielles ou synthétiques – présentent toutes des avantages et des inconvénients, et ce, à différentes échelles.
Sur le plan sanitaire, les conséquences sont très variables selon la nature des composants présents dans nos vêtements. Rappelons toutefois que les substances chimiques constituent un assemblage de divers atomes et molécules et qu’elles ne sont pas forcément nocives. Certaines sont créées artificiellement par l'être humain, d'autres sont naturellement sécrétées par ton corps. En effet, ce dernier est une véritable usine chimique qui fonctionne en permanence grâce à tes organes.
Parmi eux, il y a la peau. On a un peu tendance à l’oublier, mais elle représente le plus grand organe et pour cause, elle enveloppe ton corps de la tête aux pieds ! Et connais-tu sa faculté ? Elle est poreuse, c’est-à-dire qu’elle absorbe tout, d’où l’importance de bien choisir les tissus qui la recouvrent. Et c'est là que les fibres naturelles entrent dans le game, car elles sont respectueuses de ta santé. Dès lors, une parfaite alchimie s’opère entre elles et ton organisme.
Les vertus des fibres naturelles comme le coton biologique, le lin, le chanvre ou la laine sont multiples. Toutes bichonnent ton corps, en étant notamment :
• Absorbantes. Très agréables à porter, les vêtements sans produits nocifs sont respirants. En absorbant l’humidité comme la transpiration et en la libérant dans l’atmosphère, la ventilation naturelle est assurée. Bye bye les mauvaises odeurs !
• Confortables. Les tissus en fibres naturelles sont réputés pour être plus doux, soyeux et antistatiques contrairement aux fibres synthétiques.
• Hypoallergéniques. En l’occurrence, les risques de réactions allergiques sont minimes et ça, c’est une superbe nouvelle !
En parallèle, les matières naturelles prennent aussi soin de notre planète, car elles sont :
• Résistantes et donc, durables. Longue vie à nos textiles qui composent nos dressings !
• Biodégradables. En se détériorant naturellement et assez rapidement, elles n'ont pas d'impacts néfastes sur l'environnement, contrairement aux fibres issues de la pétrochimie.
• Écoresponsables (majoritairement). La plupart des fibres naturelles sont écofriendly à partir du moment où les conditions d'élevage et de culture sont respectueuses de la nature, du bétail et des artisans.
Pour sûr, une plus grande transparence sur la composition chimique des vêtements faciliterait notre façon de consommer. Imagine un instant que, comme sur les paquets de cigarettes, les étiquettes affichent les matières toxiques avec des photographies montrant leurs impacts néfastes sur la santé. Dans ce cas, il y aurait très certainement moins de fashion victims dans le tourbillon vertigineux de la grande industrie textile.
Bref, comme le dit si bien l’adage, « il vaut mieux prévenir que guérir ». C’est pourquoi il est crucial de se tenir informé·e ! Pour cela, n’hésite pas à aller jeter un œil sur les effets indésirables de la fast fashion en lisant notre article dédié aux vêtements toxiques. Grâce à lui, tu découvriras les complications que tu t’évites ou plutôt, les cadeaux que tu fais à ta santé.
Des règles européennes qui peuvent être déjouées
C’est en 2007 qu’un règlement européen entre en vigueur afin de sécuriser l’utilisation de substances chimiques au sein de l’industrie textile. Plus précisément, il s’agit de la réglementation européenne REACH (Registration, Evaluation, Authorisation and Restriction of Chemicals) uniquement applicable si les produits sont fabriqués au sein de l’Union européenne.
Et là, tu te dis sûrement : « OK, mais que se passe-t-il lorsque les produits textiles sont directement importés de pays étrangers où les normes en vigueur sont différentes, voire inexistantes ? » Hum… En voici une question fort pertinente qui montre à quel point la mondialisation peut engendrer des situations complexes et difficilement gérables. C’est ainsi que certaines grosses enseignes européennes profitent du système pour passer entre les mailles du filet… Jusqu’à ce qu’elles se retrouvent dans le viseur d’associations militantes.
La loi des plus forts de l’industrie textile évolue petit à petit
Ceci dit, il est important de souligner et d’encourager les efforts réalisés par de grandes marques depuis quelques années. En effet, grâce à la pression d’organismes et de consommateurs·rices, des dizaines de grandes enseignes ont fini par se mobiliser pour :
- Établir une liste noire des substances chimiques les plus dangereuses.
- Arrêter les rejets de ces mêmes substances dans l’environnement d’ici 2020.
- Éliminer les composants toxiques au sein de leurs chaînes de production et les remplacer par des alternatives plus sûres et moins nocives.
- Rendre publics les résultats d’analyse des eaux usées et le nom de leurs fournisseurs et sous-traitants. Ainsi, des efforts de transparence apparaissent progressivement.
D’après l’étude menée par Greenpeace en 2018, c’est 15 % des leaders mondiaux de l’industrie textile qui assume, de A à Z, l’entière responsabilité de la production et plus seulement celle des produits finis. Certes, il s’agit d’une infime partie des géants de ce secteur et à ce jour, ils ne sont pas suffisamment nombreux à suivre cette voie, mais cela reste un bon début…
Les vêtements tissés en fibres naturelles sont rarement produits et vendus dans une même région géographique. Et pourtant, opter pour ce type d’article permet de faire un choix responsable, tout en ayant la conscience (plus) tranquille. Pourquoi ? Tout simplement, parce que la filière textile comprenant la production, la transformation et l’exportation est essentielle à l’économie de nombreux pays en développement.
En effet, des millions de petit·e·s agriculteurs·rices aux revenus modestes en dépendent. Ainsi, tes achats écoresponsables assurent le bien-être, la sécurité et la sérénité des producteurs·rices au travail. Et ça, « c’est bon pour le moral, c’est bon pour le moral, c’est bon bon, c’est bon bon… ».
Afin d’avoir un impact plus important, il est tout à fait possible de cumuler les bonnes actions.
Ainsi, même à ton échelle, tu peux t’engager à :
- Bannir les produits textiles issus d’ateliers sans normes sociales ni environnementales.
- Consommer autrement, c’est-à-dire moins et de meilleure qualité en te renseignant sur l’origine et la composition des produits.
- Investir dans des vêtements éthiques et durables en sélectionnant les marques textiles écoresponsables.
- Sélectionner les bons (et bios) basiques défiant les lois de la mode cyclique.
- Participer à réduire la production de vêtements neufs en faisant le choix de la seconde main ou en déposant tes affaires dans de vraies bornes de recyclage
→ Chez Monde éthique et dans les boutiques de l'enseigne FAGUO, retrouve les bornes de recyclage qui permettent de donner une nouvelle vie à tes chaussures et textiles. Penses-y, c'est gratuit, ça vide ton dressing et c'est écofriendly.
CE QU'IL FAUT RETENIR :
Bravo, jeune padawan de la mode écoresponsable, tu arrives à la fin de ta lecture. On a conscience que ça fait pas mal d’infos à retenir, mais comme on est sympa, on t’a résumé les 3 points essentiels :
1. Primo, il n’est pas nécessaire de troquer ta santé contre un look tendance et branché. Pour cela, il te suffit de choisir les bonnes matières textiles respectueuses de ton organisme.
2. Secundo, la fabrication d’habits aux composants dangereux et nocifs n’est pas irrévocable. Des efforts et des progrès initiés par quelques géants de l’industrie textile sont déjà perceptibles.
3. Tertio, la surconsommation n’est pas une fatalité. Au contraire, il existe de superbes alternatives pour ne pas tomber dans les mailles du filet et tendre vers une consommation plus écocitoyenne.
→ Ça y est ! Tu as quasiment toutes les clés en main pour aller de l’avant. Et pour passer maître·esse dans l’art de s’habiller éthique, apprends à préserver tes vêtements dont le lavage est étroitement lié à l’environnement.
Article rédigé par Oriane CHATELLIER, rédactrice web SEO.
